En Suisse, les températures hivernales ont augmenté d’environ 2,4 °C depuis le début des mesures en 1864 en raison du changement climatique. D’ici 2050, un réchauffement supplémentaire d’environ 1,0 °C est attendu, avec une incertitude de ± 0,5 °C liée tant aux mesures de protection du climat qu’aux variations naturelles. En conséquence, l’isotherme du zéro degré a gagné environ 300 à 400 mètres depuis 1960 et devrait encore s’élever d’environ 300 mètres d’ici 2050. À titre indicatif, la fiabilité de l’enneigement naturel peut être approximée par un simple déplacement de cet isotherme du zéro degré.
La couverture neigeuse naturelle a déjà nettement diminué jusqu’à aujourd’hui. D’ici 2050, une nouvelle baisse de 10 à 30 % est prévue. Elle sera la plus marquée aux altitudes basses et moyennes jusqu’à 1 500 m d’altitude, souvent proches ou en dessous de la limite des chutes de neige, tandis que les hautes altitudes à partir de 2 000 m d’altitude seront beaucoup moins concernées.
Le nombre de jours très froids, durant lesquels la neige peut être produite techniquement (neige de culture), a lui aussi nettement diminué jusqu’à présent. Pour 2050, on s’attend à une baisse supplémentaire de 10 à 30 % du nombre de jours où la température ne dépasse pas 0 °C.
La Suisse bénéficie d’un privilège lié à la densité unique de domaines skiables d’altitude. 29 domaines, soit plus que dans tout autre pays alpin, dépassent 2 800 m d’altitude. Les régions de haute montagne des Alpes suisses resteront ainsi, à l’avenir, fiables en termes d’enneigement.
(Source : Suisse Toursime / Remontées Mécaniques Suisses Questions et réponses sur le tourisme d'hiver face au changement climatique, novembre 2024)