« Je ne dois plus penser à tout »

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Amélie Klopfenstein s’est mise en évidence durant les Jeux Olympiques de la Jeunesse en Suisse Romande, lors desquels elle a fait les gros titres. L’athlète de 17 ans, originaire du Jura bernois, est montée sur le podium durant trois jours consécutifs. Alors qu’elle ne s’est élancée qu’avec le statut de remplaçante, elle a décroché de l’or (super-G), du bronze (combiné) et une nouvelle fois de l’or (slalom géant).

Amélie Klopfenstein a intégré le cadre C de Swiss-Ski ce printemps. Dans cet entretien, elle évoque notamment les principaux changements que cela a entraîné, ses objectifs, sa manière de gérer les attentes la concernant ou encore la fin subite des Mondiaux juniors à Narvik.

Qu’a changé pour toi le fait d’être intégrée dans un cadre Swiss-Ski ?

Beaucoup de nouveautés sont apparues au niveau de l’encadrement, avec de nouveaux entraîneurs et de nouvelles coéquipières. Par rapport à ce que je connaissais jusque-là, je profite désormais de l’énorme engagement et du savoir-faire d’un serviceman au niveau de la préparation du matériel. Je ne dois plus penser à tout, ce qui simplifie beaucoup de choses. On peut dire que tout est fait pour que je puisse me concentre sur l’amélioration constante de mon niveau sur les skis.

Quels sont les domaines dans lesquels tu penses avoir encore la plus grande marge de progression ?

Je souhaite surtout faire des progrès dans les disciplines techniques. Le slalom et le géant sont aussi mes deux disciplines favorites. Le géant représente la base, soit un mélange entre vitesse et technique qui me procure beaucoup de plaisir et de sensations sur les skis.

Quel est ton modèle dans le monde du ski ?

Alexis Pinturault. J’aime la manière dont il skie. Il prend énormément de risques durant une course alors que c’est quelqu’un de plutôt calme dans la vie. Mentalement, il est très fort.

Comment gères-tu les attentes élevées sur ta personne ?

Je skie d’abord pour moi et non pour les autres. Donc ça ne me pose pas de problème. Le fort intérêt des médias après mes bons résultats aux Jeux Olympiques de la Jeunesse étaient bien sûr quelque chose de nouveau pour moi. C’était ma toute première participation à un grand événement, qui plus est dans mon propre pays. Je suis consciente qu’il s’agissait là d’une opportunité unique pour une athlète de 17 ans.

Tu participais aux Championnats du monde juniors à Narvik lorsque la saison a dû être interrompue de manière subite en raison de la pandémie du coronavirus. Quels souvenirs gardes-tu de cette annonce et de ton retour à la maison ?

C’était clairement un choc, car cela signifiait que nous devions tout de suite rentrer chez nous. On parlait certes du coronavirus depuis longtemps. D’une certaine manière, on pensait malgré tout en être éloigné. Et puis soudain tout a changé. Il s’agissait toutefois de garder son calme et de l’influx. Car au moment où nous sommes rentrés, nous ne savions pas encore que nous n’allions plus disputer la moindre course jusqu’au terme de la saison.

Quels sont tes objectifs pour ta première saison dans un cadre de Swiss-Ski ?

J’ai pu prendre le départ de mes premières courses de Coupe d’Europe dans l’enchaînement des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Désormais, je souhaite être régulièrement alignée à ce niveau et également marquer des points. L’objectif lors des courses FIS est d’améliorer mes points FIS pour obtenir de meilleurs dossards et ainsi avoir davantage de chances de briller.