L’équipe d’aerials aborde la saison des Mondiaux en toute confiance

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Un hiver profond : À Ruka, l'équipe d'Aerials s'entraîne pour le début de la Coupe du monde.

L’attente va bientôt prendre fin : pour l’équipe suisse d’aerials, la saison de Coupe du monde commencera le week-end prochain. Les athlètes, emmenés par l’entraîneur en chef Michel Roth, entameront à Ruka un hiver de compétition qui culminera avec les Championnats du monde à Bakuriani, au mois de février. Mais les choses sérieuses débuteront déjà en Finlande, là où l’équipe avait signé une entrée en matière tonitruante l’an dernier.

Ils vont enfin sauter ! Les spécialistes d’aerials se trouvent actuellement dans les starting-blocks et s’apprêtent à faire à nouveau vibrer, cet hiver, le public de la Coupe du monde avec leurs sauts spectaculaires. L’équipe suisse, sous la houlette de l’entraîneur en chef Michel Roth, figure au cœur de l’élite mondiale, comme en témoignent le total de six podiums décrochés l’hiver dernier par Pirmin Werner, Noé Roth et Nicolas Gygax. Par ailleurs, elle dispose encore d’autres arguments avec l’ambitieux Andrin Schädler, qui a beaucoup progressé cet été.

Le calendrier de la saison compte sept stations, soit autant d’occasions pour les athlètes de démontrer ce qu’ils ont entraîné tout a long de l’été. Pour la première fois depuis longtemps, la Suisse accueillera une épreuve du plus haut niveau international : St-Moritz organisera une compétition de Coupe du monde en guise de préparation pour les Mondiaux de freestyle 2025. Le 5 mars 2023, Noé Roth, Pirmin Werner, Nicolas Gygax et les autres donneront tout pour faire jubiler le public local.

Les Mondiaux et la Coupe du monde en Suisse comme temps forts

Mais il n’y a pas qu’à l’échelon de la Coupe du monde que l’équipe suisse fera l’étalage de son talent ; les Championnats du monde de freestyle constitueront le temps fort de la saison au mois de février 2023.

Pirmin Werner, en particulier, a encore un compte à régler avec les grands événements, en général, et surtout avec les Championnats du monde. En effet, il a terminé quatrième lors de la dernière édition à Almaty en 2021, avant de rater le podium d’un cheveu (3,43 points) aux JO de Pékin. « Une quatrième place reste une quatrième place », déclare l’entraîneur en chef Michel Roth. « Cependant, il est clair qu’il y a très peu de différence entre la quatrième et la troisième places. » Le technicien est convaincu que Pirmin Werner parviendra à monter sur le podium, que ce soit lors de ces Mondiaux ou lors d’un futur grand événement. « Pirmin décrochera sa médaille. Ça va finir par arriver ! »

En revanche, l’équipe disputera la compétition par équipes en tant que vice-championne du monde en titre. Lors des derniers Mondiaux, le trio composé de Noé Roth, Pirmin Werner et Carol Bouvard avait décroché l’argent ; deux ans plus tôt, la Suisse était même sortie victorieuse. L’équipe suisse sera donc d’autant plus motivée à signer de nouveaux succès en groupe. Et idéalement, à avoir aussi son mot à dire dans la course aux médailles en individuel.

Équipe féminine réduite

L’équipe helvétique devra toutefois se passer des services de Carol Bouvard. Après sa rupture du ligament croisé en novembre 2021, la Zurichoise est encore convalescente. « Elle va très bien », rassure l’entraîneur en chef Michel Roth. « Si tout se passe comme prévu, nous pourrons recommencer à faire des saltos simples dès cet hiver. Mais elle ne reviendra pas à la compétition avant l’hiver prochain, au plus tôt. »

Alexandra Bär, qui a déjà remplacé Carol Bouvard aux Jeux Olympiques, pourrait prendre la relève. La jeune athlète de 20 ans a décroché la médaille de bronze aux Championnats du monde juniors en mars dernier. Les espoirs placés en elle sont donc élevés. Michel Roth les relativise quelque peu. « Alexandra a fait de gros progrès, mais elle a encore besoin de temps », déclare l’entraîneur national. « Je suis cependant persuadé qu’elle parviendra à se qualifier pour l’une ou l’autre finale cet hiver. »

Attentes élevées

L’entraîneur en chef Michel Roth est convaincu qu’ après la victoire de Noé Roth au classement général de la Coupe du monde lors de la saison 2019/20 et l’accession de Pirmin Werner au sein de l’élite mondiale, l’équipe d’aerials fera à nouveau parler d’elle au cours de la saison 2022/23. « Nous avons le niveau pour très bien sauter », dit-il. Mais il ne veut pas associer le succès de l’équipe à un classement ou à des chiffres. « Ce qui est important pour moi, c’est que nous puissions montrer les sauts que nous avons entraînés. Si les performances sont bonnes, les résultats le seront automatiquement aussi. »

La préparation sans blessure de Noé Roth est un autre motif de confiance. L’hiver dernier, il avait dû lutter contre une inflammation persistante au tendon rotulien. « Noé sent encore partiellement son genou », explique son entraîneur et père Michel Roth. « Mais il s’en sort très bien. Nous gérons la situation et essayons de réduire au maximum les pauses entre les sauts. »

Début de saison à Ruka

Pour Noé Roth, Pirmin Werner, Nicolas Gygax, Andrin Schädler et Alexandra Bär, les choses sérieuses commenceront le week-end prochain. Ils seront tous au départ à Ruka, où ils tenteront de lancer avec succès leur hiver de Coupe du monde, comme Noé Roth et Pirmin Werner l’avaient fait la saison dernière, en terminant tous les deux sur le podium.

L’objectif est clair : l’équipe de Michel Roth veut poursuivre sur la voie des succès des derniers hivers. Le bilan de la saison devrait donc aller dans ce sens. « Notre objectif est que l’équipe d’aerials fasse à nouveau parler d’elle », explique Michel Roth. « Je suis convaincu que nous y parviendrons et que nous obtiendrons de bons résultats. Tout autre scénario constituerait une surprise. »

Sélection pour Ruka

Hommes :

Nicolas Gygax
Noé Roth
Andrin Schädler
Pirmin Werner

Femmes :

Alexandra Bär