Les Romandes, sources d'inspiration

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Pour la troisième fois de suite, snowboarders et freestylers vont se retrouver au même endroit pour les Championnats du monde, dès vendredi à Park City (USA). Et du côté suisse, ce sont les Romandes qui véhiculent le plus d'espoirs, Fanny Smith en tête.

Fanny Smith, Sarah Höfflin, Mathilde Gremaud. Les drôles de dames en quelque sorte, les trois fers-de-lance de la délégation dans l'Utah, les trois athlètes offrant probablement les meilleures garanties de médailles à Swiss-Ski. La Fédération qui table sur cinq à sept breloques, sept étant le total ramené de la Sierra Nevada lors des derniers Mondiaux (4x argent, 3x bronze).

La carte Fanny Smith

Et sur ces sept, il y avait l'argent de Fanny Smith en skicross. Titrée en 2013, bronzée en 2015 et argentée en 2017, la Vaudoise de 26 ans ne connaît presque que le podium aux Mondiaux. Lauréate de quatre des six épreuves cette saison, cinq fois dans le top 3, la Villardoue vit forcément avec l'étiquette de favorite pour la course de samedi (21h en Suisse). "Je ne pense pas vraiment à la pression", explique la Vaudoise au téléphone depuis les Etats-Unis. "Et au pire, la pression a un effet positif sur moi. Je vais essayer de m'amuser au maximum. Mon but c'est de rester dans ma bulle et voir où ça me mène. Ces derniers temps, j'ai vraiment réussi à le faire."

Sur le parcours de Solitude, Fanny Smith sait qu'elle devra se battre peut-être davantage avec l'environnement en raison de divers facteurs. "On a eu pas mal de discussions entre athlètes concernant le parcours, explique la leader de la Coupe du monde. Ca faisait longtemps qu'on n'avait plus vu ça. Surtout que la piste manque d'éléments techniques. Et la neige a tendance à "glisser", dans le sens où elle a de la peine à se tasser. Les organisateurs ont dit qu'ils verraient s'ils peuvent faire quelque chose, mais il ne faut pas trop compter dessus."

Or en 2013, bronze en 2015 et argent en 2017, la suite logique voudrait Fanny Smith se pare à nouveau d'or. "Ce serait chouette, glisse-t-elle en rigolant. Si seulement c'était aussi facile... Mais j'aime bien ce cycle. Ceci dit, sur un parcours comme ça, il y aura encore plus de favorites que lors des manches de Coupe du monde et il faudra être forte dès les qualifications vendredi."

Chez les messieurs, tout est ouvert. Mais entre Alex Fiva, Jonas Lenheer et Joos Berry, la Suisse dispose de trois athlètes qui ont remporté des courses cet hiver. Sans oublier le vice-champion olympique Marc Bischofberger.

Höfflin et Gremaud en Big Air et slopestyle

En slopestyle et en Big Air, les espoirs reposent sur Sarah Höfflin et Mathilde Gremaud, le duo magique de Pyeongchang. Les deux femmes se tirent la bourre durant la saison, comme dernièrement aux X-Games. Höfflin a décroché l'argent en slopestyle alors que sa jeune compatriote s'est emparée de l'or en Big Air. Et comme le Big Air est pour la première fois au programme des Mondiaux... Pour ce qui est des messieurs en revanche, l'absence d'Andri Ragettli (blessé) prive la Suisse d'une belle chance de médaille, malgré la présence de Fabian Bösch, champion du monde de slopestyle en 2015.

En snowboard, l'absence d'Ester Ledecka, qui se concentre sur le ski alpin, laisse la porte ouverte notamment aux Suissesses Ladina Jenny, Julie Zogg et Patrizia Kummer lors du géant parallèle. Chez les messieurs, le champion olympique Nevin Galmarini espère bien refaire le coup de l'an passé à Pyeongchang. Et puis en half-pipe, les suspects usuels que sont Iouri Podlatchikov et Pat Burgener se battront pour les médailles.